Récemment, le sujet de l’autoroute A69, qui manquait de visibilité ces derniers mois, a connu une forte accélération médiatique due en partie à la grève de la faim entamée par Thomas Brail, fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres. Ce mouvement est soutenu et accompagné par d’autres défenseurs de l’environnement, les “écureuils”, également en grève de la faim.Le débat autour de ce projet d’infrastructure routière datant d’un autre siècle et dont le chantier a déjà commencé suscite interrogations et inquiétudes chez de nombreux acteurs locaux et nationaux.
Les enjeux environnementaux et sociaux de l’A69
Pollution et destruction de terres agricoles
Un des principaux enjeux soulevés par les opposants au projet d’autoroute A69 concerne l’impact environnemental qu’il représente en termes de pollution mais aussi de destruction de terres agricoles exploitables. Les militants de la Lutte des sucs et d’autres organisations engagées dans ce combat mettent notamment en avant le fait que le tracé établi passe en plein milieu de terres agricoles exploitées depuis des années par des propriétaires expropriés.
Disparition d’espaces naturels et fragmentation des habitats
La construction de cette autoroute engendrerait également la disparition de nombreux espaces naturels et des habitats pour la faune locale. Certains militants alertent sur l’impératif d’une meilleure préservation de ces espaces et la nécessité de repenser les projets d’infrastructure routière en accord avec les enjeux environnementaux actuels.
Les alternatives possibles à l’autoroute A69
Face aux critiques grandissantes et au débat public suscité par ce projet, il serait pertinent de s’interroger sur les alternatives possibles qui permettraient de répondre aux besoins en mobilité tout en respectant les enjeux environnementaux. Plusieurs pistes peuvent être envisagées :
- Développement des transports en commun (trains régionaux, bus) et favorisation du covoiturage pour réduire le trafic routier individuel;
- Aménagement des routes existantes pour améliorer leur fluidité et leur sécurité;
- Mise en place de politiques incitatives pour encourager l’utilisation de véhicules moins polluants ou électriques;
- Promotion de modes de transport alternatifs comme le vélo pour les trajets courts.
L’étude de ces différentes options pourrait permettre de déterminer si le projet d’autoroute A69 est réellement indispensable ou s’il est possible de répondre aux besoins de mobilité sans pour autant sacrifier les terres agricoles et l’environnement.
Le rôle des pouvoirs publics et de la société civile
Les décisions concernant le projet d’autoroute A69 et ses éventuelles alternatives ne peuvent être prises sans l’implication des pouvoirs publics, des acteurs locaux et de la population directement concernée. De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer un moratoire sur ce projet et demander une réflexion approfondie sur les solutions moins dommageables pour l’environnement.
Mobilisation citoyenne et médiatique
La mobilisation citoyenne autour de ce sujet a permis de donner une visibilité accrue au débat et a suscité une couverture médiatique importante dans des médias comme Le Monde, Reporterre ou FranceInfo. Cette mobilisation témoigne d’une prise de conscience grandissante dans la société quant aux conséquences environnementales de certains projets d’infrastructures routières considérées comme “obsolete”.
Responsabilité des élus locaux et nationaux
Il incombe également aux élus locaux et nationaux d’être à l’écoute des préoccupations des citoyens et de prendre en compte ces enjeux environnementaux lors de la conception des projets d’aménagement du territoire. Ils ont un rôle clé à jouer dans la promotion d’alternatives viables, respectueuses de l’environnement et qui répondent aux besoins de mobilité des populations.
Ainsi, face aux inquiétudes grandissantes entourant l’autoroute A69 et à la mobilisation croissante des opposants à ce projet, il serait souhaitable que les pouvoirs publics et les acteurs locaux entament un dialogue constructif afin d’étudier les alternatives possibles et de prendre en compte l’ensemble des enjeux environnementaux et sociaux liés à ce projet. Seule une approche concertée et réfléchie permettra de trouver des solutions durables et adaptées aux défis du XXIème siècle.