Le Japon et la Russie n’étaient pas dans de très bons termes avant l’invasion de Moscou en Ukraine. Cette situation conflictuelle entre les deux pays dure depuis la seconde guerre mondiale, notamment à cause des « Territoires du Nord » l’archipel de Kouriles.
Le Japon impose des sanctions à la Russie
Les semaines passées, le Japon a officiellement pris position par rapport à l’attaque des russes en Ukraine. Il condamne notamment cet acte de Vladimir Poutine et impose d’importantes sanctions économiques à la Russie, à l’instar des autres pays occidentaux. Le premier ministre japonais aurait d’ailleurs profité de ses précédentes sorties au Cambodge et en Inde pour demander à ses pairs de prendre des mesures drastiques contre la Russie.
Le Japon estime que la Russie a violé l’intégrité territoriale du peuple ukrainien lorsqu’elle revendique l’indépendance des régions de Louhansk et Donetsk de l’est de l’Ukraine. Cette reconnaissance était en général mal perçue par les États européens et par les Etats-Unis. La décision était considérée comme le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Une prise de position inattendue ?
Au nombre des sanctions prises par le Japon contre Moscou figure le gel des avoirs de plusieurs personnalités russes dont justement le Président Vladimir Poutine. Les relations commerciales entre le pays nippon et les régions de Donetsk et Louhansk seraient aussi suspendues.
Ceci attire tout de même l’attention puisque le Japon n’avait pris que des sanctions symboliques contre la Russie en 2014 contrairement aux Occidentaux. La Corée du Sud n’avait d’ailleurs pas pris de sanctions. Dans le contexte actuel, les gouverneurs de ces pays, notamment Fumio Kishida du Japon, ont jugé utile de hausser le ton. Ils ont pris position contre la Russie dès le début du conflit. Le Japon a fini par prendre des mesures dont certaines rejoignent celles prises par les pays occidentaux.
Plus de négociations de paix entre Moscou et Tokyo
Le ministre des affaires étrangères russe a réagi suite à cela en évoquant la fin des négociations de paix qui étaient engagées entre Moscou et Tokyo. Les propos du Ministre semblent confortés par la position « inamicale » » adoptée par le Japon dans le cadre de cette guerre. La Russie n’entend donc pas poursuivre des négociations de paix avec un pays qui « cherche à nuire » à ses intérêts. Le peuple nippon attendait la réponse de Moscou qui avait déjà annoncé donner « une réponse forte » à la prise de position du Japon.
A cause des différends qui existent depuis plusieurs décennies entre la Russie et le Japon, les deux pays se sont abstenus jusqu’ici de faire un accord de paix. Ils se disputent notamment quatre îles sur l’archipel de Kouriles dont l’armée soviétique se serait accaparée et que le Japon réclamerait depuis lors en vain. Les négociations sont entreprises depuis le déclin de l’union soviétique mais aucun résultat concret n’a été obtenu jusqu’à ce jour. Depuis ce mardi 22 mars, la Russie a mis fin à toute négociation pouvant déboucher sur la signature d’un accord de paix avec le Japon.