Dans son entretien avec les médias français, Emmanuel Macron a laissé entendre que le bouclier tarifaire serait maintenu.
L’État s’apprête à dépenser 15 milliards d’euros afin de compenser les conséquences financières de cette mesure. Ce projet de loi, qui est arrivé lundi à l’Assemblée nationale, est une tentative du gouvernement de montrer son attachement à la frugalité énergétique et à la préservation des emplois.
Qu’est-ce que le bouclier tarifaire et pourquoi a-t-il été introduit ?
Le bouclier tarifaire est une mesure qui a été mise en place pour protéger les consommateurs contre la hausse du coût de l’électricité et du gaz. Il doit expirer à la fin de cette année.
Dans son entretien avec les médias français, Emmanuel Macron a laissé entendre que le bouclier tarifaire serait maintenu. L’État s’apprête à dépenser 15 milliards d’euros pour compenser les conséquences financières de cette mesure.
Quelles sont les autres options envisagées ?
Parmi les options envisagées par le gouvernement, une aide ciblée pour les ménages les plus modestes est l’une des mesures les plus probables. Cette mesure vise à aider ceux qui ont du mal à payer leurs factures d’énergie.
Le gouvernement envisage également un plan de sobriété énergétique, qui comprendrait des mesures visant à réduire la consommation d’énergie.
Qui va être concerné par le plan de sobriété énergétique ?
Avec l’arrêt d’approvisionnement de gaz en provenance de Russie, la France va devoir relever le défi de réduire la consommation d’énergie de 10% en deux ans.
Le plan est encore en cours d’élaboration, mais il est probable que les ménages seront les plus touchés. En fait, le gouvernement envisage des mesures telles qu’une interdiction temporaire du chauffage ou de l’utilisation de l’électricité pendant les heures de pointe. Il s’agirait de mesures drastiques, mais nécessaires pour éviter une crise énergétique dans le pays.
Quelles sont les conséquences d’une pénurie de gaz en France ?
Si la France devait connaître une pénurie de gaz cet hiver, cela aurait de graves conséquences sur l’économie et la vie quotidienne.
La conséquence la plus immédiate serait une augmentation des prix de l’énergie, la demande étant supérieure à l’offre. Cette hausse toucherait aussi bien les entreprises que les consommateurs, car les entreprises répercuteraient l’augmentation de leurs coûts sur les consommateurs.
Où en sont les stocks français ?
Il existe 16 sites de stockage de gaz en France, situés dans le Nord, le Sud et l’Est du pays. Ils sont tous exploités par GRTgaz, une filiale d’Engie.
Le plus grand site est celui de Valdoie, en Franche-Comté, qui peut contenir jusqu’à 4,1 milliards de mètres cubes de gaz. Il est suivi de ceux de Mézidon (Calvados) et de Fontaine (Isère), qui peuvent accueillir chacun 3,9 milliards de mètres cubes.
Le site le plus susceptible d’être affecté par la décision de Gazprom de réduire les livraisons de Nord Stream 1 est celui de Mézidon-Canon, qui reçoit le gaz de ce gazoduc.
Faut-il redouter des coupures d’énergie cet hiver en France ?
Bien que l’on ne sache pas encore quel sera l’impact total de la décision de Gazprom, il existe un risque réel que la France soit confrontée à des coupures d’énergie cet hiver.
Les sites de stockage de gaz français ne sont actuellement remplis qu’à 68 %, alors que l’année dernière à la même époque, ils étaient remplis à 56 %. Si les livraisons de Nord Stream 1 continuent à être réduites, il est probable que certains de ces sites atteignent leur capacité et que la France doive compter sur les importations pour satisfaire ses besoins énergétiques.
La France dispose actuellement de suffisamment de gaz pour répondre à ses besoins pendant environ 2 à 3 mois, mais il est possible que cela ne soit pas suffisant si Gazprom décide de couper complètement les approvisionnements.
En attendant, le gouvernement invite les ménages et les entreprises à utiliser l’énergie avec parcimonie afin d’éviter toute pénurie potentielle.