Des sanctions continuent d’être prises contre la Russie pour l’amener à rebrousser chemin. Cette fois-ci, c’est l’Assemblée Générale de l’ONU qui a siégé et suspendu le pays de Vladimir Poutine du conseil des droits de l’homme. Plus de détails dans cet article.
La position de quelques pays
Après la Libye en 2011, la Russie vient d’être suspendue du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. C’est une décision rendue publique ce jeudi 07 Avril après un vote des 193 pays membres. Les statistiques publiées sont comme suit : 24 contre, 58 abstentions et 93 pour. Selon les textes, il fallait atteindre une majorité de 2/3 en dehors des abstentions pour obtenir l’adoption de la résolution.
La proposition a été faite par les Etats-Unis et parmi les pays qui sont allés à son encontre, on peut citer la Chine, Cuba, l’Iran, la Syrie, la Biélorussie, le Kazakhstan et bien sûr, la Russie. Pour le Cuba, l’expulsion de la Russie aujourd’hui peut ouvrir la porte à plusieurs autres expulsions, notamment des pays du sud. Le représentant évoque qu’un jour ou l’autre, la revendication de l’indépendance par l’un de ces pays pourrait déboucher sur leur expulsion comme cela est le cas aujourd’hui pour la Fédération de la Russie. Entre autres pays, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Mexique, le Brésil et l’Inde se sont abstenus d’exprimer leurs suffrages.
La Chine parle de « démarche hâtive » alors que la Russie dénonce une décision « illégale ». Son représentant voyait en cette démarche, une tentative de plus des USA d’affirmer leur titre de « colonisateur du monde ». Il a d’ailleurs ajouté que la Russie ne comptait pas rester membre du conseil des droits de l’homme jusqu’à la fin de son mandat. L’ambassadeur ukrainien de son côté avait déjà attiré l’attention des uns et des autres sur la nécessité de procéder à cette suspension pour sauver plusieurs vies en Ukraine et dans le monde.
Un signal fort à la Russie
Par la force des choses, les 193 pays membres ont voté le 07 Avril, date qui rappelle le génocide rwandais. Pour l’ambassadeur de l’Ukraine, il fallait agir en votant pour le projet de loi si l’on ne veut pas encore avoir affaire à une scène similaire à celle de 1994.
La décision est prise moins d’une semaine après la publication d’images de scènes de carnage orchestrées par la Russie à Boutcha en Ukraine. L’Assemblée serait donc motivée par ces informations répétées de violations de droits de l’homme par la Russie depuis son invasion en Ukraine.
Pour la France et le Royaume Uni, ce vote n’est rien d’autre qu’un message lancé à Vladimir Poutine comme quoi il devra répondre de tous les actes de barbarie menés par ses soldats à Boutcha. Pour le représentant du Royaume Uni, la Russie aurait commis tous les crimes de guerre dans le cadre de son invasion en Ukraine et mérite de se voir infliger cette sanction.
C’est sur cette décision historique que la onzième session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’UN débutée depuis le 28 Février a pris fin. Toutefois, il est mentionné que l’AG pourrait bien revenir sur la question si nécessaire.