Economie - FinanceLa fin des véhicules thermiques en Europe dans 13 ans ?

La fin des véhicules thermiques en Europe dans 13 ans ?

Saviez-vous que d’ici 2035, vous ne pourrez plus acheter une voiture neuve utilisant un moteur thermique sur le sol européen ? C’est du moins ce que laisse croire le vote qui a eu lieu ce mercredi au parlement européen. Les détails sur ce sujet sont disponibles dans cet article.

Une proposition de loi enfin votée

Des réglementations strictes continuent de voir le jour pour réduire la pollution environnementale dans les prochaines années, et ceci concerne tous les secteurs d’activité. La proposition de loi visant l’interdiction formelle des véhicules à moteurs thermiques en Europe a été soumise et votée. Il n’y avait pas eu un accord total puisque 46 députés ont voté pour alors que 40 étaient contre la proposition et 2 se sont abstenus.

Le contenu de la loi n’est pas du tout surprenant puisque les politiques de plusieurs pays européens y convergent depuis plusieurs années. Ce vote ne fait qu’officialiser une volonté politique manifestée à plusieurs reprises déjà.

https://twitter.com/Europe2022FR/status/1532382142440820738?s=20&t=TEgM0PNMfhFNUV2D_KXE5g

Les moteurs à combustion interdits d’ici 2035

Ainsi, les moteurs automobiles utilisant l’énergie de combustion des matières fossiles seront complètement interdits en Europe dès 2035. C’est l’essentiel de ce qu’il faut retenir de cette proposition de loi qui fait parler d’elle depuis le début du second semestre 2021. La raison est que ces moteurs émettent une quantité importante de gaz à effet de serre, ce qui n’arrange pas la planète, surtout à un moment où le développement durable est devenu un sujet d’intérêt collectif. Ainsi, plus de production de véhicules à essence, à diesel ou à carburation mixte sur le sol européen après 2035. Mais avant cette échéance, soit au plus tard en 2030, il est demandé aux différents constructeurs de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre de 55 %. Ils devront donc revoir le fonctionnement de leurs véhicules et les rendre plus respectueux de l’environnement. L’objectif derrière tout ceci est de garantir les 0 émissions de GES à l’horizon 2035.

Une exception stratégique

Dans la foulée, le parlement européen fait exception à un certain nombre de constructeurs de véhicules de luxe. Leurs automobiles pourraient encore circuler après 2035. Ainsi, ces voitures de luxes et haut-de-gamme dont la vente annuelle n’excède pas 1000 exemplaires pourront avoir une année supplémentaire de production selon l’amendement 121.

Concrètement, les constructeurs comme Lamborghini, Ferrari et Rolls-Royce ont encore la possibilité de mettre en vente leurs nouvelles constructions jusqu’en 2036. La demande de diminution des émissions de GES de 55 % pour 2030 ne concerne d’ailleurs pas ces marques de véhicules de luxe.

La raison principale de cette dérogation est la relative faible production et par ricochet, la faible commercialisation de ces véhicules. L’année supplémentaire qui leur est accordée ne va presque rien changer dans l’impact environnemental global qu’on aurait atteint. Sur le plan économique, l’octroi d’une dérogation à ces marques luxueuses pourrait bien se comprendre. Elles soutiennent l’économie de certains pays et sont des témoins palpables des avancées technologiques dans ces derniers.

Dans tous les cas, le projet de dérogation devra être soumis à la fin de ce mois de juin au Conseil européen. Si des raisons, qui ne tiennent pas toujours écologiquement parlant, existent pour expliquer cette exception, il faudra que le Conseil européen valide cela. L’Europe vient de faire un grand pas dans la suppression totale des émissions de gaz à effet de serre. 

Les véhicules électriques sont la solution :

Afin d’atteindre les objectifs fixés, les véhicules électriques devront être développés à grande échelle. Plusieurs constructeurs y travaillent déjà et devraient intensifier leurs efforts dans les années à venir. Ce n’est pas une tâche facile, mais c’est possible.

Le principal défi réside dans le fait que l’infrastructure actuelle de production d’électricité n’est pas encore prête à supporter une utilisation massive de véhicules électriques. En d’autres termes, il faut qu’il y ait suffisamment de stations de recharge et qu’elles soient réparties de manière homogène dans toute l’Europe. Il s’agit d’un investissement énorme qui devra être réalisé dans les années à venir, mais il est essentiel si nous voulons atteindre nos objectifs.

En outre, la technologie des batteries doit continuer à évoluer afin que les véhicules électriques puissent parcourir de plus longues distances sans avoir besoin de se recharger trop souvent.

Les voitures électriques progressent fortement dans un marché globalement en baisse. Elles ont représenté près de 8 % des immatriculations en Europe de l’Ouest sur les cinq premiers mois de l’année, soit 356 000 véhicules.

Il s’agit d’une augmentation significative par rapport à il y a quelques années seulement, lorsque les voitures électriques ne représentaient encore qu’une infime partie du marché automobile total. Mais comme la technologie des batteries s’est améliorée et que les prix ont baissé, de plus en plus de consommateurs choisissent les voitures électriques.

Les gouvernements commencent également à voir les avantages des voitures électriques et proposent des incitations pour encourager leur utilisation. Par exemple, de nombreux pays européens offrent des réductions d’impôts ou des subventions pour l’achat d’une voiture électrique.

Lou
Lou
Rédactrice passionnée, je m’intéresse à tous les sujets qui font l’actualité française et internationale. En tant que passionnée de politique et d’actu, je souhaite livrer à nos lecteurs des articles clairs et précis afin que tout devienne facile à comprendre.
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