Bonne nouvelle pour les entrepreneurs dans le domaine des cryptos en Europe, le bitcoin peut toujours être utilisé sur le continent. C’est ce qui ressort de la séance tenue par le parlement européen en ce début de semaine. Découvrez les dernières actualités sur le sujet.
Le véritable problème de la loi MICA
La réglementation des crypto-monnaies est un sujet qui intéresse de plus en plus les décideurs à divers niveaux, vu l’essor qu’elles connaissent. C’est dans cette optique que les députés du Parlement Européen ont voté en faveur de la loi MICA, ce lundi 14 Mars. Celle-ci porte sur la régulation des crypto actifs sur le continent. Il faut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal puisque jusqu’à quelques heures avant la tenue de la séance, les différents acteurs des monnaies virtuelles craignaient que le bitcoin soit en cours de suppression en Europe.
Finalement, l’article 61 qui a déjà fait couler beaucoup d’encres et de salives n’a pas été validé ; il doit donc connaître quelques modifications. Ledit article s’inquiétait de l’impact environnemental de certaines crypto-monnaies. L’idée était de garantir la durabilité de ces monnaies virtuelles. La technique de minage qui est ici ciblée est le « Proof of work » (ou preuve de travail en français) dont l’impact environnemental serait important.
L’interdiction de ce type de minage va déboucher sur la suppression de certaines crypto-monnaies, notamment les plus utilisées actuellement. Le bitcoin et l’Ether étaient particulièrement en danger avec ce fameux article du projet de loi MICA.
Quels sont les avantages et limites de la technologie Proof of Work ?
Il s’agit entre autres d’une technologie de vérification de l’authenticité des différentes transactions par des mineurs. C’est grâce au Proof of Work qu’on définit le mineur qui pourra émettre le bloc suivant dans la chaîne. On soumet à plusieurs mineurs un problème mathématique. Le droit de création de bloc est accordé au premier à trouver le résultat escompté.
L’un des plus grands atouts de cette technologie est qu’elle renforce la sécurité du réseau, en limitant les risques de piratage. Cependant, il s’agit d’une technologie énergivore avec des impacts négatifs sur l’environnement.
Concrètement, chaque mineur nécessite d’importantes quantités d’électricité pour son fonctionnement. Or le protocole de minage fait appel à plusieurs mineurs, ce qui augmente encore la consommation d’énergie et aggrave l’empreinte carbone. De plus, le nombre de bitcoin peut encore porter la demande énergétique des mineurs à un autre niveau.
Quelles pourraient être les conséquences de l’adoption de l’intégralité la loi MICA ?
L’adoption de cette loi est donc une phase importante conditionnant le devenir des monnaies virtuelles en Europe, comme le mentionnait le député de Paris, Pierre Person. C’est surtout l’article 61 qui était problématique et aurait été une fois retiré puis rétabli dans le projet de loi. Le lundi, 32 votants ont porté leur suffrage contre cet article alors que 24 étaient d’accord avec sa formulation.
Le patron de Ledger voyait dans cet article un acte fatal pour le développement économique de l’Europe. Ceci d’autant plus que le bitcoin et l’Ethereum sont les principaux garants de la rentabilité des activités cryptographiques. Il suggérait de laisser l’opportunité aux utilisateurs de choisir la technologie qui leur convient. Le problème ne serait donc pas vraiment résolu avec une loi aussi restrictive selon l’expert. Les entreprises du secteur allaient juste se déplacer vers d’autres pays, ce qui ferait de l’Europe la seule perdante.
